Suite à un accident, une opération ou une maladie, vous voilà contraint à l’immobilité pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Passé le choc initial, une nouvelle épreuve commence : lutter contre l’ennui, la frustration et le sentiment d’impuissance. Comment transformer ce temps subi en un temps utile et, pourquoi pas, agréable ?
L’immobilité est un défi pour le corps comme pour l’esprit. La clé pour bien vivre cette période est de recréer une structure, de nourrir sa curiosité et de maintenir le lien social, même à distance. Ce guide va vous proposer des pistes concrètes pour réenchanter ce quotidien contraint.
Les infos à retenir
- 🗓️ Le secret N°1 : recréer une routine. Garder un semblant de rythme (se « préparer » le matin, avoir des horaires de repas, définir des temps d’activité) est essentiel pour préserver son moral et sa structure mentale.
- 🧠 Nourrir son esprit : C’est l’occasion en or de vous cultiver. Plongez dans les livres, écoutez des podcasts, suivez des formations en ligne (MOOC), apprenez une nouvelle langue avec une application…
- 🎨 Explorer sa créativité : L’immobilité physique peut libérer la créativité. Essayez le dessin, l’écriture, apprenez à tricoter, faites du montage photo/vidéo sur une tablette…
- 🤝 Maintenir le lien social à tout prix : La solitude est le plus grand risque. Planifiez des appels vidéo avec vos proches, jouez à des jeux en ligne, participez à des forums de discussion sur vos passions.
Comment préserver sa santé mentale et sa structure ?
La première bataille est contre la démotivation et la perte de repères. Il est crucial de ne pas rester en pyjama toute la journée. Le simple fait de s’habiller le matin envoie un signal positif à votre cerveau. Essayez de créer une routine souple qui alterne des moments de repos, des moments d’activité et des moments de socialisation. Organisez votre espace pour que tout ce dont vous avez besoin soit à portée de main : livres, tablette, téléphone, bouteille d’eau… Un environnement bien pensé réduit la frustration.
Quelles activités pour nourrir son esprit et sa curiosité ?
Cette période est une opportunité unique d’apprendre et de découvrir. C’est le moment idéal pour vous attaquer à cette pile de livres que vous n’avez jamais le temps de lire. Explorez l’univers infini des podcasts sur des sujets qui vous passionnent (histoire, sciences, culture…). C’est une formidable façon de s’évader sans bouger. Pensez aussi aux formations en ligne gratuites (MOOC) sur des plateformes comme Coursera ou Fun MOOC : vous pouvez apprendre les bases de la photographie, de la psychologie, du codage… Enfin, les visites virtuelles de musées du monde entier ou les documentaires animaliers peuvent vous faire voyager depuis votre canapé.
Comment garder le contact avec le monde extérieur ?
L’isolement est le pire ennemi du moral. La technologie est ici votre meilleure alliée pour maintenir le lien. Ne subissez pas les appels, provoquez-les. Planifiez des rendez-vous en visioconférence avec vos amis ou votre famille, comme un « apéro-visio » ou un « café virtuel ». Si vous aimez les jeux, de nombreuses applications permettent de jouer à des jeux de société (Scrabble, échecs…) en ligne avec vos proches. N’hésitez pas non plus à rejoindre des forums ou des groupes Facebook dédiés à vos centres d’intérêt. Partager une passion est un excellent moyen de discuter et de se sentir connecté.
L’avis de l’ergothérapeute
« L’immobilité forcée est une rupture biographique. Pour la surmonter, il faut se recentrer sur ce qui est encore possible, et non sur ce qui ne l’est plus. Mon travail consiste à aider les patients à réaménager leur environnement pour maximiser leur autonomie et à trouver des activités qui ont du sens pour eux. Le plus important est de se fixer de petits objectifs quotidiens réalisables : ‘aujourd’hui, je vais regarder ce documentaire’, ‘demain, j’appellerai tel ami’. Chaque petite victoire est un pas contre la déprime. »
Transformer un temps subi en un temps pour soi
L’immobilisation est une épreuve, il est inutile de le nier. Mais elle peut aussi être une parenthèse inattendue, une occasion rare de se poser, de réfléchir et de se consacrer à des activités trop souvent remises à plus tard.
En structurant vos journées et en nourrissant activement votre esprit et vos liens sociaux, vous pouvez traverser cette période non seulement sans sombrer dans l’ennui, mais peut-être même en en ressortant grandi, avec de nouvelles connaissances et de nouvelles passions.
Foire Aux Questions (FAQ)
🤔 Comment garder un minimum d’activité physique ?
C’est essentiel pour le moral et pour éviter la fonte musculaire. En fonction de votre pathologie et avec l’accord de votre médecin, de petits exercices sont souvent possibles : contractions isométriques des muscles, mouvements des bras avec de petits haltères, étirements doux… Demandez conseil à votre kinésithérapeute.
✍️ Tenir un journal peut-il m’aider ?
Oui, c’est une excellente idée. L’écriture est un formidable exutoire pour exprimer vos frustrations, vos angoisses, mais aussi vos petites victoires. Tenir un journal de bord de votre convalescence peut vous aider à prendre du recul et à visualiser vos progrès.
☀️ Comment faire si le manque de sortie me déprime ?
Le manque de lumière naturelle peut avoir un impact important sur l’humeur. Si possible, essayez de vous installer près d’une fenêtre bien exposée. Si vous avez un balcon ou un petit jardin accessible, essayez d’y passer au moins 15 à 20 minutes par jour. Cette simple exposition à la lumière du jour peut faire une grande différence.
